Maladie d'Alzheimer, un dénouement différent est possible !
Le témoignage de Julie Gregory, atteinte de la maladie d'Alzheimer à seulement 50 ans.10 ans après l'annonce de sa maladie, Julie nous explique comment elle a réussi à renverser le processus de neurodégénérescence. en modifiant profondément son mode de vie, d'abord seule puis dans le cadre du protocole ReCODE du Dr Bredesen. Témoignage traduit par le Dr Ariane Monnami, praticien certifié ReCODE 2.0 avec l'autorisation d'Apollo Health.
Pourquoi j'ai voulu partager cet article avec vous ?
En tant que praticien certifié ReCODE 2.0, le protocole de prise en charge de la maladie d'Alzheimer développé par le Dr Bredesen, je reçois chaque mois le Bulletin Apollo Health.
Dans le bulletin de Juin 2022, l'article rédigé par Julie Gregory a retenu mon attention par son caractère inspirant et motivant.
Dans cet article Julie explique son combat contre la maladie et son cheminement du statut de "patiente condamnée par la médecine" à celui de "patiente-experte" et de "Chef de liaison-santé" du site Apollo Health.
L'article ci-dessous est la traduction fidèle de l'article de Julie Grégory, c'est elle qui s'exprime à la 1ère personne, je n'ai fait que traduire ses propos.
Un dénouement différent
Par Julie Gregory, chef de liaison-santé pour Apollo Health publié le 21/06/2022
Il y a dix ans, lorsque j'ai demandé à mon neurologue ce que je pouvais faire pour inverser mes symptômes de déclin cognitif, il m'a répondu : "Bonne chance." J'étais abasourdie.
C'était ce que la communauté médicale avait de mieux à offrir ?
Comme beaucoup, j'étais complètement naïve quant au fait qu'il n'existait aucun traitement pour la maladie d'Alzheimer, dont j'ai vite appris qu'il s'agissait d'une maladie neurodégénérative progressive et mortelle.
Je me suis tournée vers l'Association Alzheimer pour obtenir de l'aide…elle, un groupe de défense des patients, en saurait sûrement plus… Hélas, non !
Leur site web confirmait ce que j'avais déjà appris et m'informait en outre que la plupart des patients mouraient dans les dix ans suivant l'apparition des symptômes. Et pourtant, dix ans plus tard, je suis toujours là !
Je partage cet anniversaire doux-amer avec vous tous pour donner de l'espoir à toute notre communauté.
Mais je ne peux pas célébrer cette étape sans me souvenir de toutes les personnes que nous avons perdues, celles qui croyaient que rien ne pouvait être fait et qui ont succombé.
Les statistiques suggèrent que sur dix ans, ce nombre pourrait atteindre 16 millions de personnes dans le monde.
Leur perte me pousse à diffuser mon histoire et mon message à grande échelle.
Nous devons changer ce faux paradigme du désespoir en un véritable espoir.
Une fois que j'ai décidé de défier la communauté médicale et de me battre, j'ai consacré toutes les fibres de mon être à apprendre ce que je pouvais faire pour soutenir mon cerveau.
À 50 ans, je me suis dit qu'il devait y avoir quelque chose à faire pour inverser le processus de la maladie.
En tant qu'homozygote ApoE4 (je suis porteuse de deux copies du gène le plus étroitement lié à la maladie d'Alzheimer), je me suis associée à d'autres porteurs du gène et j'ai fondé un organisme sans but lucratif appelé ApoE4.Info pour chercher des réponses.
Notre objectif était d'apprendre tout ce que nous pouvions sur l'ApoE4, en particulier comment nous pouvions intervenir pour atténuer les pathologie associées à notre gène à "haut risque", non seulement pour la maladie d'Alzheimer, mais aussi pour les maladies cardiovasculaires et inversement corrélé à la longévité.
Certains chercheurs ont d'ailleurs appelé le gène E4 "le gène de fragilité".
Nous sommes devenus des "citoyens scientifiques", à la recherche de notre propre traitement.
Au fil du temps, sur la base de tout ce que j'apprenais avec ma communauté, j'ai mis au point un régime qui est finalement devenu le point de départ de ce qui allait devenir le Bredesen Seven.
N'oubliez pas que c'était plusieurs années avant que le Dr Bredesen ne développe son protocole. Nous n'avions pas encore le bénéfice de son savoir.
Je vais vous faire part de certains de mes premiers changements de régime et de mode de vie afin que vous puissiez voir ce qu'il a fallu faire pour inverser mon processus de neurodégénérescence.
Le programme de Julie
1. Nutrition
Ce fut une approche progressive.
J'ai commencé par me débarrasser de tous les aliments transformés et raffinés. S'ils ne venaient pas directement de la nature, je ne les mangeais pas.
J'ai donc adopté un régime à base de plantes, avec des tas de légumes non féculents de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel.
En ce qui concerne les protéines animales, je me fiais aux fruits de mer à faible teneur en mercure pour le DHA et aux œufs de plein air pour la choline.
Au fil du temps, lorsque j'ai commencé à découvrir l'importance de la cétose comme source alternative de carburant, j'ai commencé à modifier mes ratios de macronutriments pour privilégier les graisses et réduire les glucides.
J'ai opté pour les graisses méditerranéennes bonnes pour le cœur, comme l'huile d'olive extra vierge à haute teneur en polyphénols, les avocats, les noix, les graines, les olives et les poissons gras.
J'ai également commencé à augmenter la durée de mon jeûne quotidien pour m'aider à atteindre la cétose.
2. Exercice
Avant le début de mon déclin cognitif, j'étais devenu résistante à l'insuline.
Bien que j'aie fait beaucoup d'exercice pendant la majeure partie de ma vie adulte, un sévère syndrome d'activation des mastocytes m'a obligé à prendre des quantités massives d'antihistaminiques, ce qui a contribué à ma prise de poids.
J'ai perdu la plupart de ces kilos assez rapidement grâce à un entraînement brutal de type bootcamp.
À 50 ans, j'étais en compétition avec des filles de 18-20 ans pour faire le plus de pompes et d’enchainements à haute intensité, courir le plus vite, etc. C'était un excellent exercice, mais aussi très stressant !
Lorsque j'ai appris que j'étais homozygote pour l'ApoE4, j'ai compris que j'étais plus fragile et qu'il y avait probablement une façon différente et plus épanouissante de faire de l'exercice.
J'ai commencé à faire de longues promenades ou courses dans la nature. Je me lançais parfois des défis cognitifs au cours de mes randonnées. J'ai essayé de répéter l'alphabet à l'envers, j'ai compté à partir de 100 par 9, 8, 7, etc.
Je passais des heures dans la nature, à profiter du soleil et du vent, et chaque jour, je devenais plus forte, plus concentrée et plus résistante.
Je ne marchais jamais moins de quatre miles par jour (NDT 6,5 km) et j'en faisais souvent beaucoup plus.
3. Le sommeil
En apprenant mon statut de E4, j'ai compris que le moment était venu de faire de mon bien-être une priorité.
Avant cela, j'avais brûlé la chandelle par les deux bouts et j'étais naïvement fière de ma capacité à fonctionner avec seulement quatre à cinq heures de sommeil chaque nuit. C'est fini !
J'ai commencé à me coucher plus tôt et je me suis assurée d'avoir sept à huit heures de sommeil réparateur de qualité chaque nuit.
Il est intéressant de noter que cela a été plus facile à réaliser une fois que je me suis mise en cétose et que j'ai commencé à suivre un Traitement hormonal substitutif de la ménopause avec des hormones bioidentiques.
4. Le stress
Comme vous pouvez l'imaginer, me retrouver confrontée à un risque de décès prématuré à l'âge de 50 ans a été extrêmement stressant.
Pour la première fois de ma vie, j'ai commencé à méditer. J'ai adopté une pratique quotidienne où je me tournais vers l'intérieur et trouvais le calme.
J'étais capable de calmer mon esprit en me concentrant sur ma respiration.
Mes méditations étaient imprégnées de prière. J'utilisais ce temps pour être tranquille et trouver la paix.
5. Stimulation du cerveau
Rétrospectivement, j'ai fait beaucoup de choses de travers (trop intensément) mais j'ai quand même pu en tirer des bénéfices.
J'ai commencé un entraînement cérébral quotidien en utilisant le programme en ligne Lumosity.
Je consacrais environ 30 minutes par jour, parfois plus, à cet entraînement cérébral intensif. Si je ne battais pas mon score de la veille, je continuais jusqu'à ce que je réussisse.
En fin de compte, j'ai constaté que les compétences acquises grâce à cet entraînement cérébral ont commencé à se répercuter dans ma vie quotidienne.
6. Détoxification
En apprenant le danger des toxines, j'ai fait très attention à ce que je mettais dans mon corps et même sur mon corps.
J'ai essayé de manger des produits biologiques USDA (NDT la norme US pour le bio) lorsque c'était possible.
Je me suis assurée que le poisson que je mangeais était pêché à l'état sauvage et provenait d'une eau propre, et que mes œufs étaient élevés en plein-air.
J’ai veillé à ce que l'eau que je buvais et l'air que je respirais soient propres et purs grâce à la filtration.
Je n'ai utilisé que des produits de toilette et des cosmétiques jugés sûrs par la base de données SkinDeep de l'Environmental Working Group.
7. Supplémentation
Mon programme de supplémentation était simplement lié au suivi de mes biomarqueurs.
Au fur et à mesure que j'apprenais l'existence de divers biomarqueurs associés à la maladie d'Alzheimer, j'ai commencé à les suivre, notamment la glycémie à jeun, l'insuline, l'hbA1c, l'homocystéine et la vitamine D.
Pour réduire l'homocystéine, j'ai commencé à prendre de la B12, du folate et de la B6 ; pour augmenter la vitamine D, j'ai commencé à prendre des suppléments de vitamine D3 (et de K2 pour protéger mon cœur).
Comme je souffre d’un syndrome d'activation des mastocytes, il m'a fallu faire trois essais différents avant de trouver une marque que je pouvais tolérer - CuraMed. Une fois que j'ai trouvé, l'effet a été énorme. J'ai senti mes douleurs corporelles et ma fatigue disparaître. C'était comme si le soleil avait enfin percé les nuages.
Au fil du temps, j'ai commencé à ajouter lentement un supplément à la fois, en fonction de mes symptômes et de mes capacités cognitives.
Les résultats constatés
Après avoir appliqué toutes ces stratégies pendant environ un an, j'ai repassé mes tests cognitifs, qui se situaient au milieu du 30e percentile. Il était passé au milieu du 90e percentile pour mon groupe d'âge.
Mais ce n'est qu'après avoir lu l'article fondamental du Dr Bredesen intitulé Reversal of cognitive decline : a novel therapeutic program que j'ai pris pleinement conscience de ma transformation.
Son article a été une énorme confirmation de mon parcours de guérison.
Son travail, que j'ai eu l'honneur de soutenir, représente un tournant pour la communauté Alzheimer.
Plus tard ce mois-ci, les résultats positifs de son premier essai clinique seront communiqués dans une publication évaluée par des pairs - un autre tournant monumental.
Des années de vie en bonne santé en plus, la chance d'un dénouement différent !
J'ai récemment pu célébrer mon 60e anniversaire avec ma famille.
Au cours des années qui se sont écoulées depuis qu'on m'a dit d'abandonner, j'ai pu voir mon fils obtenir son diplôme universitaire, devenir pilote de ligne et se marier.
C'est magnifique de le voir devenir non seulement un mari, mais aussi le « papa » d'un adorable chien appelé Milo. J'ai l'impression d'avoir un aperçu de ce qu'il pourrait être en tant que père.
Si j'avais cru à la " chance ", comme le suggérait mon neurologue, je n'aurais probablement jamais pu prendre part à ces étapes importantes.
Dans son livre The First Survivors of Alzheimer's, le Dr Bredesen introduit mon histoire par une citation de Barbara Sher :
" La quantité de chance qui se présente à vous dépend de votre volonté d'agir. "
Amen.
Nous savons maintenant ce qui est possible, et nous avons la formule de base pour y parvenir.
Je ne doute pas que le protocole continuera d'évoluer et de se simplifier au fil du temps.
Alors qu'on m'avait dit que je serais probablement morte à l'heure qu'il est, j'ai la chance de connaitre un dénouement différent.
Nous sommes tous des pionniers de la médecine, réécrivant nos histoires pour une fin différente, non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour nos enfants et les générations futures.
Pour en savoir plus
Apollo Health est la plateforme qui héberge les programmes d'accompagnement du Dr Bredesen
Le programme PreCODE est le seul programme cliniquement prouvé pour optimiser la santé du cerveau et prévenir le déclin cognitif. PreCODE est destiné aux personnes asymptomatiques qui souhaitent prévenir le déclin cognitif et promouvoir l'optimisation de la santé cérébrale. Il a été conçu pour les adultes de tout âge ayant des antécédents familiaux de démence, présentant des facteurs de risque tels que le pré-diabète ou l'inflammation, et pour tous ceux d'entre nous qui ont plus de 45 ans.
Le programme ReCODE est le seul programme cliniquement prouvé pour inverser le déclin cognitif au stade précoce de la maladie d'Alzheimer. ReCODE est destiné aux personnes qui présentent actuellement des symptômes de déclin cognitif et qui sont prêtes à s'engager dans un programme intensif visant à restaurer et à améliorer la fonction cognitive tout en favorisant la santé globale. Il a été conçu pour toute personne souffrant d'un déficit cognitif subjectif (SCI), d'un déficit cognitif léger (DCI) et pour les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Le programme est plus efficace lorsqu'il est utilisé dans les premiers stades, mais nous avons des exemples d'inversion de tendance dans les stades intermédiaires et avancés.
7 leviers pour optimiser le fonctionnement de votre cerveau une vidéo réalisée le Dr Ariane Monnami, praticien certifié ReCODE 2.0, pour découvrir les 7 stratégies préconisées par le Dr Bredesen, pour optimiser le fonctionnement de votre cerveau.
Vous avez besoin d'aide pour mettre en place les programmes du Dr Bredesen : Protocole ReCODE ?
Nous pouvons vous aider !
Pour vous permettre d'en savoir plus sur la manière dont nous pouvons vous aider à optimiser le fonctionnement de votre cerveau, nous vous offrons un entretien gratuit :
Vous avez aimé cet article ? Alors partagez-le avec vos amis en cliquant sur les boutons ci-dessous :